Détournements
Le pourquoi ne m’intéresse pas, c’est l’affaire des décideurs, des spécialistes, de ceux qui savent, plus ou moins. La photographie ne peut révéler que le comment et ses conséquences.
Les effets du confinement ne se limitent pas au une heure – un kilomètre journalier. Pour envisager (littéralement donner un visage) le rétrécissement de nos vies, la marge est étroite, euphémisme. À l’occasion de mes interstices de liberté, il m’est venu l’idée saugrenue de faire se télescoper le symbole du confinement, le marqueur de cette période, mon inséparable masque, avec des éléments de décor du monde d’avant, c’est-à-dire déconnectés du contexte sanitaire actuel, préalables même à l’idée de COVID. Le détournement est une pratique artistique connue. Le résultat peut être cocasse, choquant, futile, inquiétant, pertinent, chacun déclinera sa propre liste de qualificatifs. Mais j’ose croire que ce n’est jamais vain pour donner à réfléchir, quelle que soit notre opinion.

Octobre 2020 Pellicule Ilford 3200 exposée à 1000 ASA
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