Clermont-Ferrand – 23 février 2019
Nous en sommes déjà à l’acte XV d’une pièce de théâtre dont le metteur en scène inconnu ne nous a pas encore indiqué quel doit être le dernier. Clermont-Ferrand est l’une des grandes villes françaises du rugby, comme si les organisateurs l’avait choisie pour faire symbole avec ce nombre favori des Clermontois. Ce 23 février, je suis retourné dans la mêlée jaune, non pour faire redite avec l’acte IX que j’avais photographié à Bourges, non pour me focaliser derechef sur les affrontements avec les « gardiens de la paix » (mes bronches délicates goûtent peu les gaz lacrymogènes).
En fait, je voulais faire le point sur ce mouvement dont l’opiniâtreté peu commune, voire inédite, questionne ou devrait interroger les citoyens sans conviction partagée, et bien sûr leurs représentants issus des urnes. Tout en photographiant, je me posais ces questions :
1- Le mouvement perd-il de sa vigueur ? Oui selon les médias. De mon point de vue très local, j’ai vu une mobilisation en nombre au moins équivalente à celle de Bourges pour l’acte IX, laquelle pointait à 5000 manifestants selon les chiffres de la préfecture. Le « pack » était lourd pour pousser dans l’axe de cette mêlée ouverte…
2- Le mouvement s’est -il radicalisé au fil des semaines ? Radicalisation, c’est le concept à la mode depuis l’épisode syrien ; tout est jaugé à cette aune. Au départ, les sourires sont sur les lèvres, tous âges et tous milieux confondus, les retrouvailles sont un moment de fête (de communion ?), on chante au rythme des tambours, on s’imagine de beaux lendemains dont le collectif se croit l’artisan. Donc radicalisation ? Je ne crois pas. Mais vient le moment où les forces de l’ordre sifflent la fin de la récréation, ce qui attise la violence larvée chez les spécialistes de la guérilla urbaine, ces anonymes masqués, ces casseurs de service utiles pour décrédibiliser un mouvement qui assurément gêne.
25 février 2019 à 23 11 31 02312
Bonsoir Laurent,
Samedi, 23 février, le déplacement au stade du ballon ovale à laisser place à l’acte XV d’une mobilisation dans les rues de la ville pour faire ressortir, connaître une fois de plus un mécontentement, un mal être de la vie quotidienne.
Oui au rassemblement pour défendre des libertés.
Non à la provocation, à la dégradation sous toutes ses formes, au pillage,…
Cette forme de contexte ne fait que monter les personnes les unes contre les autres. Je ne crois pas que ce soit le but à atteindre.
Bonne question Laurent : » be or not to be? »
Les photos noir et blanc, toujours aussi splendides, reflètent bien l’atmosphère de ces instants vécus.
Merci Laurent
Bonne soirée
25 février 2019 à 23 11 41 02412
La colère ne s’éteint jamais par épuisement, seulement par le sentiment de justice.
Vos photos sont pleines de sens. Chacun les interprétera à sa manière. Puissent-elles semer le doute et ébranler les certitudes du politiquement correct qui nous étouffe chaque jour.
26 février 2019 à 16 04 28 02282
Vos photos sont une belle démo de mots sur les maux de notre société . C’est différent de Bourges, bien vu !
26 février 2019 à 16 04 35 02352
C’est vrai Christian, comme quoi les casseurs sont très minoritaires contrairement à ce qu’on veut nous faire croire, et Coluche est toujours à la mode !
26 février 2019 à 17 05 50 02502
Effectivement les manifestants ont plutôt de l’imagination dans leur éloquence. Reste à capter un éventuel à propos…