C’est ma préférée !

Tokyo – 2014
J’ai de la chance, de nombreux visiteurs viennent à cette exposition sur le Japon. Beaucoup s’arrêtent sur cette photographie et à la fin de la visite, ils me font souvent savoir que c’est l’une de leurs préférées. Je ne demande pas pourquoi, ce n’est pas nécessaire…
Japon, Tokyo
À propos de LAURENT JEANNIN
Depuis plus de 30 ans, Laurent Jeannin parcourt le monde à la découverte de sa plus grande richesse : ses peuples. Il fait souvent le grand écart entre l'Amérique du sud et l'extrême orient sans pour autant négliger l'Europe et bien sûr la France. La photographie est son mode d'expression favori, qu'il conjugue sous forme de diaporamas en fondu enchaîné et sous forme de photographies noir et blanc dont il assure lui-même le traitement.
"L'acte photographique n'a de sens et d'intérêt que parce qu'il me permet de comprendre le monde, ni plus ni moins. Photographier ce qu'on pense rend aveugle, penser à ce qu'on photographie rend borgne. Alors je préfère me laisser surprendre par la vie : le hasard compose, je dispose."
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16 mai 2016 à 18 06 14 05145
Ce n’est pas ma préférée, il y en a tant d’autres dans l’exposition qui me parlent davantage… mais, comme le monde serait triste si tous aimaient la même chose !
En tout cas, c’est une bien belle exposition et je suis très intimidée à l’idée d’exposer mes photos à coté de celles d’un photographe aussi classieux …
16 mai 2016 à 19 07 09 05095
Sur 210 visiteurs à ce jour, j’ai eu une dizaine d’enthousiastes pour cette photographie. Pour moi, elle n’est pas représentative du Japon ni même d’un Japon. Cet accueil est donc surprenant. Viennent ensuite la mamie qui porte un petit enfant, puis la geisha (couverture de « Typhoon is coming »).
), mais à mon avis ce sont seulement les photographies qui peuvent être éventuellement « classieuses ». De façon plus réaliste, plus que « classieux », je me sens surtout irrémédiablement et inoxydablement classique, j’entends par là que je me sens l’héritier (dans ma volonté en tout cas) d’une certaine conception de la photographie (qui date d’au moins soixante ans…) qui n’a plus guère cours de nos jours, même dans la prestigieuse institution qu’est l’agence Magnum, o tempo o mores…
Classieux ? Merci pour ce compliment (heureusement que personne ne me voit rougir derrière l’écran
16 mai 2016 à 20 08 25 05255
Voilà un superbe clin d’oeil qui parle davantage au mâles
17 mai 2016 à 6 06 47 05475
210 visiteurs… C’est bien peu par rapport à tous les gens que vous pourriez toucher si vous diffusiez votre exposition sur internet. Moi-même, je suis trop éloigné pour voir ces photos, dommage ! Être classique n’empêche pas d’être moderne. Les expositions « classiques » (je dirais pareil des musées), ont-elles d’ailleurs un sens de nos jours ?
Belle photo ceci dit ! Bonne journée.
17 mai 2016 à 7 07 25 05255
J’ai eu récemment cette conversation avec un photographe. Il se reconnaîtra sans doute s’il lit cet échange…
Les photos sont faites pour être vues, pas pour être consommées. Dans cette distinction, j’ai en tête le respect mutuel qui devrait prévaloir entre l’auteur et le public, que le monde numérique a aboli. Si je persiste à présenter mon travail de cette façon (à la mode du vingtième siècle diriez-vous peut-être), c’est parce que je considère le public autrement que des animaux élevés en batteries devant leurs mangeoires, ce que sont de mon point de vue les internautes vissés devant leurs écrans qui n’ont que cela comme horizon culturel. Internet n’est qu’un simple outil de communication et de promotion oui. Vouloir plus, c’est rompre un lien privilégié entre l’auteur et le public, qu’il s’agisse de musique, de cinéma, de peinture, de photographie…
Inversement, le travail d’un auteur, quel que soit le mode d’expression artistique, mérite quelque égard : un véritable intérêt provient d’une véritable envie de découvrir ou d’apprécier, une véritable curiosité qui doit se manifester par une véritable volonté de se déplacer ou de parcourir un livre. J’entends déjà l’argument du coût (pas celui qui incombe à l’auteur, c’est normal n’est-ce pas…) mais pour le public : je suis trop loin, je n’ai pas les moyens d’acheter un livre… Chacun définit ses priorités et se donne les moyens (covoiturage par exemple). Quant aux livres, la modicité du prix de ceux que je propose ne devrait pas être un frein et quand bien même, on peut toujours demander à sa bibliothèque publique de les acquérir pour les emprunter… 210 visiteurs, c’est sans doute peu mais je ne regarde pas la quantité. En deux semaines, des gens de tous horizons (pas que géographiques…) sont venus et il y a eu de merveilleux échanges de mon point de vue. Je n’ai pas pour objectif d’inonder la planète avec mes photos. Bonne journée également Georges.
17 mai 2016 à 12 12 39 05395
Soit, mais cela est valable quand on est au moins déjà un peu connu et vous avez cette chance semble-t-il…
17 mai 2016 à 13 01 25 05255
Chouette coup d’oeil qui ne résulte pas que de la chance