Birmanie – 1998
Chaque matin, avant que les brumes ne soient vaincues par le soleil, les moines arpentent en file indienne les rues pour recevoir de la plupart des foyers une cuiller de nourriture. Quand le bol est plein, ils retournent à la méditation et à l’étude dans leurs monastères. Ce sera leur repas principal du jour…
La vie monastique bouddhiste est un intermède plus ou moins long, parfois définitif de beaucoup de jeunes Birmans. Ceux qui pratiquent ce qui s’apparente à la charité chrétienne ne sont pas ceux que l’on croit. En l’occurrence, les moines ne mendient pas. Les gens qui font l’aumône accumulent en fait des mérites par des actions, des dons pour leur prochaine réincarnation que chacun souhaite meilleure pour in fine atteindre le nirvana, la fin du cycle interminable des réincarnations, devenir le pur esprit qui sera détaché de toute dépendance matérielle. Don de soi par la vie monastique ou don matériel, l’intérêt du mérite concrétise en Birmanie une certaine idée de l’altruisme pour une vie en société non violente quand l’intérêt au mérite favorise la prédation en occident.
7 avril 2016 à 17 05 30 04304
Il y a des religions un peu moins néfastes que d’autres… Il y a un sacré paquet de bouches à nourrir !!!
7 avril 2016 à 19 07 55 04554
Plus que religion, c’est plutôt de spiritualité dont il s’agit en Birmanie.
8 avril 2016 à 16 04 46 04464
On a du mal à imaginer les gens qui étaient (ou sont encore officieusement) au pouvoir dans ce pays quand on regarde cette photo.
9 avril 2016 à 13 01 28 04284
Dépendre des autres pour vivre, c’est le summum de l’humilité. C’est une attitude difficile à acquérir comme on peut le deviner sur cette photo où certains visages semblent sortir du lot.
La mondialisation a-t-elle déjà entaché la ferveur des jeunes birmans ou bien une telle photo serait elle encore possible aujourd’hui ?
9 avril 2016 à 13 01 54 04544
On a tous besoin des autres pour vivre, c’est ce qui fonde la vie en société, la justifie au-delà d’une simple addition d’individualités. Le besoin n’est pas que matériel. En l’occurrence, la dame qui sert à manger a besoin de faire ces actions pour améliorer son karma. On peut en sourire, s’en moquer mais c’est ainsi. Pour savoir si une telle photo est encore possible aujourd’hui, si les Birmans ne sont pas devenus comme les Occidentaux, des zombies avec des smartphones greffés, il me faudra(it) y retourner…
9 avril 2016 à 16 04 14 04144
Oui, ce siècle est celui de l’oubli et ce n’est que le début…
14 avril 2016 à 18 06 21 04214
This picture is very beautiful. I love the mood and what it tells about the monks. Your thoughts are also very interesting. You are pointing that in Orient, the purpose of life is NOT to reincarnate again, and to stop the « material » life. This sounds totally opposite to the occidental way of wanting a life after the death with all the possible comforts…
14 avril 2016 à 18 06 34 04344
Yes, this was the face of Burma 20 years ago, as it was sligthly opening to the rest of the world. But the times are changing, tourism is growing, which usually corrupts the attitudes. I would like to go back there and update my report.
29 avril 2016 à 13 01 32 04324
Bon jour et merci pour votre intervention sur mon espace photo.
Très très belle composition qui me touche beaucoup.
Cordialement.