Deux mondes…
Entre Moulins et Paris – 2011
Le train en direction de Paris s’arrête sans raison apparente en rase campagne. Il repart doucement puis s’arrête sous un pont. Anticipant le retard à l’arrivée, certains voyageurs du wagon commencent à bougonner. Le temps d’un déclic, le train repart…
Victor Hugo disait : « La forme, c’est le fond qui remonte à la surface ». Une fois de plus, je n’ai pas pris de photo, c’est cette scène fugace qui a capté mon attention. Par son fort pouvoir d’évocation, voilà un raccourci bien satisfaisant pour l’esprit, une porte ouverte sur d’infinis questionnements. Vive les trains en retard !
À propos de LAURENT JEANNIN
Depuis plus de 30 ans, Laurent Jeannin parcourt le monde à la découverte de sa plus grande richesse : ses peuples. Il fait souvent le grand écart entre l'Amérique du sud et l'extrême orient sans pour autant négliger l'Europe et bien sûr la France. La photographie est son mode d'expression favori, qu'il conjugue sous forme de diaporamas en fondu enchaîné et sous forme de photographies noir et blanc dont il assure lui-même le traitement.
"L'acte photographique n'a de sens et d'intérêt que parce qu'il me permet de comprendre le monde, ni plus ni moins. Photographier ce qu'on pense rend aveugle, penser à ce qu'on photographie rend borgne. Alors je préfère me laisser surprendre par la vie : le hasard compose, je dispose."
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14 février 2016 à 14 02 32 02322
De l’art de faire contre mauvaise fortune bon c…, euh non bonne fortune
14 février 2016 à 18 06 09 02092
Encore un cliché fabuleux ! Derrière les symboles, on imagine bien les gens qui sont derrière…
14 février 2016 à 18 06 17 02172
Merci pour l’appréciation. Mais au-delà des symboles et des « gens derrière », c’est plus l’incommunicabilité instituée par le cloisonnement social qui m’intéresse, celui en l’occurrence qui empêche un tagueur de lire le Monde d’une part, et le lecteur du Monde qui s’interdit de s’intéresser à une forme d’expression autre que celle qui est normée d’autre part.
14 février 2016 à 18 06 28 02282
Vous voyez tout cela au moment de la prise de vue ?
14 février 2016 à 18 06 35 02352
S’il fallait faire une analyse de chaque scène avant de déclencher, aucune photographie ne serait possible. Il y a des choses qui se subodorent de prime abord. Du hasard transpire une certaine expression du réel. Si vous êtes capable de faire une lecture personnelle de cette photographie, alors vous seriez certainement capable de la prendre.