Cette nuit d’octobre fut sous le signe de l’orage… Était-ce dans mes songes ou dans ma demi-conscience alitée ?
Au matin, l’eau ruisselait gentiment dans les rues de Berat (Albanie) sans perturber le moins de monde son urbanité, son commerce et sa bonne humeur. Chacun jouait à cache-cache avec les averses, cafés et restaurants devenant d’opportuns lieux de retraite. Les bouches d’égouts saturées, condamnées au reflux et au dégorgement, étaient devenues des sources abondantes. En un quart d’heure, le restaurant où j’avais jeté mon dévolu culinaire devint une île en plein centre-ville comme d’autres…
Dans une demi-fatalité, les Albanais gardent le sourire. Il ne sert à rien, comme en France, d’accuser l’eau, le réchauffement climatique et tous les tourments de la terre, sans se poser la question de ce qui a conduit à sa révolte. Et il est plus facile de désigner le Mal que de remettre en cause son attitude qui a conduit à l’émergence dudit mal…
Inondations à Berat (Albanie) (Photographies argentiques non libres de droits)
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7 décembre 2015
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