Un monde à parts

1 octobre 2012

Divers

– Tu emportes un gros caillou ?

J’ai entendu cette question bien des fois avant mon départ. Pour les profanes, un gros caillou est un téléobjectif à très fort rapprochement. Se rendre en Afrique du Sud sans ce volumineux et arrogant appareillage est inconcevable pour toute personne se prétendant « Photographe ».

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Mais comme je ne me considère plus comme photographe depuis que « ma Photographie » a disparu, engloutie dans une représentation high-tech, « pixellisée » et logorrhéique du monde, je ne me sens pas en faute. Je n’avais donc aucun scrupule à ne pas traquer les Big Fivele lion, l’éléphant d’Afrique, le rhinocéros, le léopard et le buffle d’Afrique – dans le célèbre parc Kruger pour rapporter fièrement un tableau de chasse en Jpeg.

J’ai donc emporté en novembre 2011 des cailloux adaptés à mon projet, au sujet que je me suis choisi, à un thème somme toute universel et actuel : vivre ensemble. En effet, le multiculturalisme, idée et projet politique, est un concept à la mode dans nos sociétés occidentales qui doivent se repenser au regard des importants mouvements migratoires sud-nord des dernières décennies qui ont modifié leur visage.

La thématique de ce nouvel ouvrage s’est donc imposée à moi comme une évidence pour essayer, à partir de ce séjour en Afrique du Sud, terrain d’expérience idéal s’il en est, de pousser la réflexion au-delà des discours convenus sur la diversité.

Un monde à parts – prix 14 €

ISBN 978-2-9540-2221-5 – 80 pages – 33 photos noir et blanc – dépôt légal novembre 2012

À propos de LAURENT JEANNIN

Depuis plus de 30 ans, Laurent Jeannin parcourt le monde à la découverte de sa plus grande richesse : ses peuples. Il fait souvent le grand écart entre l'Amérique du sud et l'extrême orient sans pour autant négliger l'Europe et bien sûr la France. La photographie est son mode d'expression favori, qu'il conjugue sous forme de diaporamas en fondu enchaîné et sous forme de photographies noir et blanc dont il assure lui-même le traitement. "L'acte photographique n'a de sens et d'intérêt que parce qu'il me permet de comprendre le monde, ni plus ni moins. Photographier ce qu'on pense rend aveugle, penser à ce qu'on photographie rend borgne. Alors je préfère me laisser surprendre par la vie : le hasard compose, je dispose."

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